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30 May 2005

Comments

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David de TalentPower

Je vote Oui ! ... avec une motion "mise en oeuvre rapide" ou mieux "retroactive sur l'année 2005"

Eric GLANZ - SAMOORAI Internet Business Agency

L'absence, en France, de capital d'amorçage (seed-capital) et de capital-développement, pour les petites entreprises ou les projets innovants, est un sujet qu'ont largement exploré les start-up de la bulle internet entre 1999 et 2001. Avec de graves désillusions à la clé pour la plupart des entrepreneurs...

La problématique est liée à plusieurs facteurs, en sus simples considérations de rendement économique, sachant que garantir à des investisseurs ≥20% de rentabilité immédiate des capitaux est un exercice très périlleux à concrétiser, une fois sorti de l'abstraction du business-plan:

1. Pour commencer, il faut citer l'attitude inacceptable des banques françaises, qui ne financent quasiment plus le développement des TPE/PME et PMI, mais se concentrent exclusivement sur des produits et des clients à faible risque et forte valeur ajoutée. Ce qui est très rarement le cas d'une entreprise récente ou d'un projet innovant...

2. L'état d'esprit des Business Angels français est assimilable à celui d'un broker New-Yorkais se rendant à son travail en charentaises. De grands discours aux anglicismes sophistiqués, des business-plan sur de nombreuses années prenant en considération de nombreuses hypothèses, elles-mêmes validées par de beaux tableaux... pour finir par un refus poli et non-motivé. Les entrepreneurs se devant d'avoir, durant la discussion, une attitude de gentil indigène en attente de la bienveillance des missionnaires colonialistes...

3. L'inexistence d'incitations fiscales "déterminantes" pour les institutions et les particuliers souhaitant investir dans les petites entreprises. A la fois en terme de défiscalisation des investissements non-rentables et sur l'allègement "sensible" des profits réalisés sur les opérations rentables.

4. L'idée générale des capitaux-risqueurs anglo-saxons part du principe qu'une seule affaire qui marche sur dix, permet de rentabiliser les sommes investies dans les neuf autres. On crois réver hein ! :-)

Ce petit commentaire pour dire que les entrepreneurs "innovants", particulièrement ceux ayant affronté deux chocs pétroliers, une ou deux crises sectorielles et quelques déboires sur leurs fonds propres, n'attendent plus de capitaux pour développer une activité qui créé des emplois, mais se sont recroquevillés sur de très petites structures aux faibles coûts structurels.

La motivation d'un entrepreneur est de voir son entreprise grandir, passer de 1 à 3, puis 5 à 7 salariés, puis de 10 à 20 et ainsi de suite... Qui aujourd'hui ose encore afficher une telle ambition ??

Sophie Januel

Merci Frédéric cela a le mérite d'être écrit.
En France, lancer une activité est une douce gageure. Le syndrôme du "Jeune Diplômé" touche les jeunes entrepreneurs : les bilans comtpables remplaçant la trop fameuse" expérience".

Un ami entrepreneur à Bordeaux, allant à sa banque pour financer les travaux de son local, c'est entendu répondre "...le scoring est négatif car en tant qu'entrepreneur vous êtes assimilé au même taux de risque qu'une personne sans emploi. Le scoring a donc retenu les seuls revenus de votre épouse...". Les revenus de ladite épouse étant inférieurs de plus ou moins 20% à un poste équivalent tenu par un homme.....refus de la Banque.

Il serait temps que nos banquiers redeviennent banquiers et arrêtent leur mutation d'Assureurs. A chacun son métier. Dans cinq ans, ils se reveilleront et leur place sera occupée...par les banques étrangères qui commencent à percevoir la marge de manoeuvre possible auprès de jeunes dirigeants (après les fameuses 3-5 ans d'exercice).

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